9. Puissance d’un test#

Nos tests sont construits de tel sorte que \(\mathbb{P}(\mbox{ Erreur du type I }) =\alpha\). La probabilité de ne pas rejeter une fausse hypothèse \(H_0\) dépend de \(H_1\).
La puissance d’un test est

\[\begin{gather*} \pi(H_1) = 1-\mathbb{P}(\mbox{ Erreur du type II }) = 1-\mathbb{P}_{H_1}(\mbox{ Non-rejet de } H_0\ ) . \end{gather*}\]

Dans le cas où \(H_0:\theta=\theta_0\), et \(H_1\) dépend de \(\theta\), la puissance s’écrit comme \(\pi(\theta)\). Remarques:

  • A \(\alpha\) égal on veut la plus grande puissance possible.

  • Plus \(H_1\) est éloignée de \(H_0\), plus la puissance est grande: les grandes différences ont plus de chances d’être détectées.

  • La puissance augmente avec \(n\). On veut \(\pi(\theta)\) le plus grand possible. En règle générale \(\pi(\theta)\) est difficile à calculer. Illustration avec \(H_0:\theta=170\). Gauche: le cas idéal (en général irréalisable). Droite: un cas plus réaliste (\(\alpha=0.05\)).

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Il existe énormément de tests différents pour des hypothèses plus ou moins complexes.
Deux classes importantes de tests sont:

  • des tests paramètriques, se basant sur un modèle probabiliste paramètrique—par exemple, \(X_1,\ldots, X_n\stackrel{idd}{\sim} \mathcal{N}(\mu, s^2)\), et \(H_0:\mu=0\);

  • des tests nonparamétriques, se basant sur un modèle probabiliste plus général—par exemple, \(X_1,\ldots, X_n\stackrel{idd}{\sim} f\), et \(H_0:\mathbb{P}(X>0)=\mathbb{P}(X<0)=1/2\), c’est à dire, la médiane de \(f\) est 0.

  • L’avantage principal d’un test paramétrique est la possibilité de trouver un test (presque) optimal, si les suppositions sous-jacentes sont correctes. Dans le cas contraire, un tel test pourrait être mauvais–par ex., si des valeurs abérrantes sont présentes.

  • Un test nonparamétrique n’a pas forcément ce défaut, mais il est souvent moins puissant qu’un test paramétrique.

Il y a en effet généralement un compromis entre flexibilité et efficacité.